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Seuils des états d’alerte

Cinq états d’alerte ont été définis pour les différents groupes d’ouvrage (classement des ouvrages en fonction de leur ancienneté, leur composition, leur niveau de protection…). Chaque état d’alerte dépend du débit du Rhône à la station Beaucaire/Tarascon.

Les cinq états d’alerte sont : pré-alerte, alerte 1, alerte 2, alerte 3 et alerte 4.

La pré-alerte 

Elle est déclenchée si le débit à la station Beaucaire/Tarascon dépasse de façon prolongée le seuil de 4 200 m3/s, quel que soit le type d’ouvrage.

La surveillance est assurée par les gardes-digues. L’objectif : détecter tout désordre éventuel susceptible d’être dangereux en crue.

Le SYMADREM active son poste de commandement et prévient : les directions des mairies riveraines du Rhône, les correspondants communaux, le service unité de contrôle des ouvrages hydrauliques DREAL PACA et Occitanie, les maitres d’œuvres et entreprises en charge des travaux de confortement, via son automate d’appel.

Alerte 1

Elle est déclenchée lorsque le débit du Rhône dépasse de façon prolongée, le seuil de 5 500 m3/s, quel que soit le type d’ouvrage.

La surveillance est assurée par les gardes-digues dirigés par le directeur technique. En plus de veiller aux désordres éventuels, les gardes-digues contrôlent la fermeture des ouvrages hydrauliques traversants.

A partir de ce débit, les maires des communes riveraines du Rhône, les préfectures des Bouches-du-Rhône et du Gard, la sous-préfecture d’Arles et les propriétaires d’ouvrages hydrauliques traversants sont informés en plus des destinataires initiaux.

A noter, le SYMADREM entre en contact avec les services de secours – gendarmeries concernées, services départementaux d’incendie et de secours des Bouches-du-Rhône et du Gard et États-Majors Interministériels de Zone de Défense et de Sécurité (EMIZDS) – dès le dépassement du niveau de protection, quel que soit le niveau d’alerte.

Alerte 2

Elle est déclenchée en fonction du débit du Rhône et du type d’ouvrage.

  • Groupe 1 (ouvrages les plus anciens), elle est déclenchée pour un débit prolongé de 6 750 m3/s ;
  • Groupe 2 : débit prolongé de 7 500m3/s ;
  • Groupe 3 : débit prolongé de 9 500 m3/s ;
  • Groupe 4 (les ouvrages les plus récents) : débit prolongé de 10 500 m3/s.

Dans ces cas-là, la surveillance est assurée par les gardes-digues mais aussi par les équipes de surveillance communales mises à disposition par les communes riveraines du Rhône. Ces équipes arpentent les digues de 9h à 17h. Elles sont en liaison radio avec les SYMADREM au poste de commandement pour faire remonter tout désordre rencontré sur les digues. Elles sont supervisées par les gardes-digues. Ces derniers doivent ouvrir toutes les barrières d’accès aux digues et celles des aires de stockage de matériaux.

Enfin, l’entreprise d’intervention d’urgence est également prévenue pour qu’elle se tienne prête à intervenir.

Briefing des équipes de sécurité civile de Fourques
Briefing des équipes de sécurité civile de Fourques
Surveillance diurne lors d'une crue
Surveillance diurne lors d'une crue
PC surveillance Symadrem
PC surveillance Symadrem
Localisation équipes de surveillance
Localisation équipes de surveillance

Alerte 3

Elle est déclenchée en fonction du débit du Rhône et des groupes d’ouvrages.

  • Groupe 1 : débit prolongé de 8 000 m3/s ;
  • Groupe 2 : débit prolongé de 9 000 m3/s ;
  • Groupe 3 : débit de 10 500 m3/s ;
  • Groupe 4 : débit de 11 500 m3/s.

En alerte 3, la surveillance des digues se fait toujours par les équipes de surveillance, supervisées par les gardes-digues et en lien constant avec le poste de commandement du SYMADREM. Toutefois la surveillance n’est plus seulement diurne, elle est assurée 24h/24h.

Alerte 4

C’est le plus fort niveau d’alerte. Elle est déclenchée lorsque le débit du Rhône atteint entre 8 500 et 14 160 m3/s en fonction du secteur de surveillance. Cela signifie que le niveau de danger est atteint pour les digues les plus anciennes, le risques de rupture est élevé. Pour les digues résistantes à la surverse, l’alerte 4 est activée quand le niveau de protection est atteint, c’est-à-dire que la surverse est proche.

Un message de mise en sécurité est diffusé aux autorités compétentes en matière de secours aux personnes. Toutes les équipes de surveillance doivent se retirer du terrain. Il n’y que les gardes-digues qui assurent une surveillance des désordres ou des points faibles préalablement rencontrés en fonction du niveau de danger.

Le Saviez-vous ?

Le niveau de protection d’un ouvrage correspond au niveau à partir duquel des entrées d’eau dans le système doivent être prises en compte. Ces entrées d’eau peuvent s’effectuer par brèche ou par déversement sur les digues (cas d’un déversoir de sécurité ou d’une digue résistante à la surverse).