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Le risque inondation persiste en aval d’Arles

Photo affiche Inondation regard crue

Les inondations de décembre 2003 ont été causées par la dernière crue catastrophique en date. Le Rhône atteint alors un débit de 11 500 m3/seconde, dans la nuit du mercredi 3 décembre 2003. Cette même journée, quatre brèches se forment dans les digues du Rhône.

Les deux premières brèches cèdent dans la matinée, le long du Petit Rhône du côté Gard. Les étendues d’eau déversées sont énormes et atteignent la Camargue gardoise et la plaine de Beaucaire. Dans la soirée, ce sont deux trémies sous la voie ferrée entre Arles et Tarascon qui rompent, entraînant l’inondation de la plaine du Trébon et des quartiers nord d’Arles. Les secours, rapidement mobilisés, viennent en aide à des milliers de sinistrés et évacuent pendant plusieurs semaines les eaux emprisonnées dans les terres. Certaines zones resteront en eau pendant plusieurs mois.

Ces inondations marquent profondément les habitants du territoire et les souvenirs de cette époque restent vifs pour de nombreux foyers. Elles représentent également un tournant dans la prévention des inondations dans l’ensemble du bassin Rhodanien, puisqu’elles seront à l’origine du Plan Rhône. En touchant les deux rives, les inondations de 2003 mettent fin à une gestion distincte entre les digues gardoises et bucco-rhodaniennes. Ce projet territorial, impulsé par l’État et les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes, développe une stratégie globale et solidaire de prévention des inondations du Rhône. Depuis 2003, la moitié du chemin a été parcourue et 70 km de digues sont à présent sécurisés en amont d’Arles et de Fourques. Mais le confortement des digues en aval reste essentiel pour respecter le pacte de solidarité entre les rives.

Tout en menant à bien son programme de sécurisation, le SYMADREM s’emploie à garder ses acteurs mobilisés et une population informée du risque inondation. Les leçons de 2003 doivent servir afin que les prochaines grandes crues ne soient pas perçues comme des hypothèses lointaines, mais qu’elles se heurtent à un territoire préparé et protégé. Cette adaptation du territoire passe par la construction et l’entretien d’une mémoire collective. Développer une culture du risque ne se décrète pas. Elle doit faire l’objet de toutes les attentions des acteurs impliqués dans la protection contre le risque inondation. C’est à cet égard que le SYMADREM avec le soutien de nombreux partenaires a organisé Inondation regard crue, 20 ans de reconstruction.