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Une mer de plus en plus haute

Vue aérienne du Grau-du-Roi

Le réchauffement climatique a des incidences à tous les niveaux et notamment sur les risques naturels. En ce qui concerne l’élévation du niveau de la mer, celle-ci est désormais inéluctable même si le rejet de CO2 s’infléchit. Ses conséquences sont doubles : aggravation des phénomènes de recul du trait de côte et de submersion marine.

A l’échelle mondiale, la hausse du niveau marin moyen observée entre les années 1900 et aujourd’hui est de 20 cm environ. Concernant les décennies à venir, le GIEC a établi plusieurs scénarios possibles :

  • Le plus optimiste, qui correspond aux accords de Paris, considère que si la hausse de température, par rapport à l’ère préindustrielle, est limitée à + 1,5 °C alors l’élévation du niveau marin associée sera de + 38 cm en 2100*.
  • Le scénario médian estime que si la hausse de température est de + 3 °C alors le niveau marin associé augmentera de 56 cm en 2100*. Ce scénario est très proche du scénario actuel qui prévoit, sans changement des politiques actuelles, un réchauffement de + 2,8°C.
  • Le plus pessimiste, quant à lui, estime que si la hausse de température est de + 4,4 °C alors le niveau marin associé augmentera de 77 cm en 2100*.

Cette évolution est la conséquence à la fois de la dilatation thermique des océans, de la fonte des glaciers terrestres et des calottes glaciaires. Ces phénomènes sont directement liés à l’augmentation des températures, elle-même provoquée par la hausse de la concentration de CO2 dans l’atmosphère. La montée des eaux est également susceptible d’accélérer les mécanismes d’érosion, de favoriser un recul du trait de côte et d’accroître la fréquence des épisodes de submersion marine.

Ces deux processus naturels ont toujours existé sur le territoire du Grand Delta du Rhône. Le changement climatique tend à les accentuer et à rendre le territoire plus vulnérable. En effet, quel que soit le scénario qui s’imposera à nous, la mer montera inéluctablement dans les prochaines années et continuera de s’élever après 2100. Il est donc nécessaire de trouver des solutions dès aujourd’hui.

*à partir du niveau moyen mesuré sur la période [1995-2014].