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L’été : la saison clé pour la réparation des digues

Tout au long de l’année, les digues sont sous haute surveillance pour détecter le moindre désordre susceptible de les fragiliser, en particulier lors des épisodes de crue. Cependant, une fois un défaut repéré, il n’est pas toujours possible d’intervenir immédiatement, surtout si les travaux nécessitent d’importants terrassements sur la digue. C’est là que l’été devient une période cruciale d’intervention.

Une saison sans danger

Pendant l’été, le Rhône est à son niveau le plus bas. Cette période que l’on nomme aussi l’étiage est due à la faiblesse des précipitations et à l’absence de fonte de neige. En conséquence, le risque de crue est très faible, voire inexistant, pendant quelques mois. Cette accalmie offre une fenêtre de sécurité essentielle pour entreprendre des travaux de réparation d’envergure. Par exemple, en ce mois de juillet, d’importantes réparations sont effectuées sur les digues du Grand Rhône, en aval d’Arles, pour continuer de garantir la sécurité du territoire.

les galeries, la faille

Dans la plupart des cas, les réparations visent à prévenir ou à empêcher l’érosion interne. Il s’agit du mécanisme principal qui rentre en jeu dans l’apparition de brèche : l’eau arrive à s’infiltrer dans le corps de digue, entrainant une érosion du remblai de la digue. Une fois amorcé, ce phénomène peut s’aggraver très rapidement et provoquer une brèche dans la digue.

Si diverses causes peuvent être à l’origine de ces infiltrations, les galeries animales et les canalisations existantes sont les principales responsables. Parmi les animaux fouisseurs, les terriers de blaireaux sont les plus surveillés le long des digues du SYMADREM. Ces galeries peuvent s’étendre sur des dizaines de mètres et parfois relier les deux côtés de la digue. Lorsqu’un terrier de blaireau bien établi est découvert, les travaux de terrassement nécessaires peuvent être considérables, nécessitant parfois plusieurs semaines pour démonter entièrement la digue et découvrir les tunnels. Toute la terre affectée est alors purgée avant que la digue ne soit méticuleusement reconstruite par couches successivement recompactées pour assurer son intégrité.

Dissuader pour mieux durer

Le meilleur moyen d’éviter que les terriers ne compromettent la stabilité des digues, est d’installer un grillage anti-fouisseur lors de la réfection de ces ouvrages, une pratique éprouvée que le SYMADREM utilise lors de la création ou du renforcement des digues. Mais pour les digues anciennes, la surveillance continue des digues, reste le moyen le plus efficace de détecter les nouveaux terriers et de dissuader les blaireaux de s’établir dans ces ouvrages de protection contre les inondations.